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Vues partielles de l’exposition







Zona People 1974/1985
Non profit art space/Firenze


in cycle Rien ne presse / Slow and Steady / Festina lente, quatrième épisode
Fragments d'un discours italien  /  du 28 mai 2003 au 21 septembre 2003


L’exposition consacrée à Zona retrace – au moyen de documents, de photographies, d’éditions et de publications – l’histoire de cet espace sans but lucratif actif à Florence de 1974 à 1985. Zona a été fondé par un groupe d’artistes toscans dont Maurizio Nannucci, Paolo Masi, Giuseppe Chiari, Massimo Nannucci, Mario Mariotti, Gianni Pettena, Albert Mayr qui organisèrent les divers secteurs de la production de Zona : arts visuels et multimédia, architecture, musique et son, pratiques d’avant-garde et éditions de petit format.
Dès le début, l’intense programmation d’expositions et le large spectre de rapports au multimédia ont fait entrer Zona dans le cercle resteint des espaces sans but lucratif les plus connus internationalement. Un réseau de contacts et de collaborations s’est ainsi instauré avec des organisations similaires comme Écart à Genève, Art Metropole à Toronto, De Appel à Amsterdam, Western Front à Vancouver, Foksal à Varsovie, Franklin Furnace et The Kitchen à New York… Un véritable réseau international est ainsi né, caractérisé par une force de proposition innovante qui, malgré un budget réduit, a rapidement réussi à créer un parcours culturel alternatif à celui des meilleurs galeries et musées de l’époque.

Zona fut une expérience unique en son genre dans le contexte italien des années soixante-dix et quatre vingt, autant pour la qualité de la programmation que pour la longévité de l’activité développée. Dix années durant, plus de trois cents expositions, performances, événements, concerts, festivals ont mis en évidence et documenté quelques aspects parmi les plus intéressants de ceux qui ont été produits durant ces années : des arts visuels à l’architecture radicale, de la musique électronique à la poésie sonore, de la vidéo artistique à toutes ces zones de marginalité tels que les livres d’artistes, les films, les enregistrements et les pièces sonores…
De nombreuses manifestations produites par Zona ont eu une grande résonance. On se souvient des premières expositions en Italie de James Lee Byars (1975), de General Idea (1977) et de Robert Lax (1981), la première installation vidéo réalisée par Bill Viola (1975), les expositions de Alighiero Boetti, Mario Merz, Joseph Kosuth, Sarah Charlesworth, James Coleman, Guerrilla Girls, Cildo Meirelles, le travail et la présence de Gordon Matta-Clark, Guy Debord (pour l’exposition consacrée, en 1977, au vingtième anniversaire de l’Internationale Situationniste), Robert Filliou, Ketty La Rocca, Daniel Buren, Sol LeWitt, Superstudio, Ufo, Peter Downsbrough, Ulisses Carion, Dick Higgins, John Giorno, John Baldessari, Gustav Metzger, Brion Gysin, Nigel Coats (« Architecture corrigée londonienne », 1979), Ian Hamilton Finlay, Paul-Armand Gette, Bernard Heidsieck, Henry Chopin, Terry Fox, Keith Sonnier, John M Armleder, Martin Kippenberger, Lawrence Weiner…
L’attention particulière portée à la production artistique des zones géographiques qui paraissaient, à ce moment-là, périphériques au regard du circuit international de l’art s’est concrétisée par la réalisation d’expositions comme « Islande » (1979), « Australie » (1983) et « Brésil » (1984), et ont intensifié les collaborations et les échanges avec des espaces sans but lucratif de plusieurs villes canadiennes et américaines, mais également avec les pays de l’Europe de l’Est (Hongrie, Tchéchoslovaquie et Pologne). Chaque ville était individualisée et était présentée dans une série d’expositions pensées comme des monographies consacrées aux situations émergentes de Toronto, Genève, Seattle, Berlin, Londres.

Parallèlement, l’activité d’exposition s’est ouverte à des enquêtes thématiques sur plusieurs aspects du multimédia, avec des revues qui ont suscité une grande attention et ont renforcé la renommée de Zona. Des expositions comme « Small Press Scene » (la toute première sur les éditions de petit format), « Zona film » pour le cinéma d’artiste, « Artists Books », « Fluxus », « Cartons d’invitation », la réalisation de la première phonothèque des œuvres sonores d’artistes, les programmes radiophoniques de Zonaradio devenus un véritable cycle 'in progress', ont été repris et présentés par Zona dans des musées et des institutions comme le Centre Pompidou à Paris, le Moma à New York, la Bibliothèque nationale de France à Paris, la Biennale de Venise et celle de Paris, la Documenta de Kassel, la Villa Arson à Nice, le Musée Pecci à Prato, le Moderna Museet à Stockholm, le Palazzo delle Papesse à Sienne?

Après 1986, son parcours public épuisé, Zona a trouvé une continuité dans l’activité de Zona Archives, sous l’égide de Maurizzio Nannucci, constituées par une collection de plus de trente mille documents sur l’art et sur les pratiques d’avant-garde des années soixante-dix à aujourd’hui. Les matériaux d’archives qui constituent un des fonds les plus complets d’Europe, sont régulièrement présentés par la réalisation d’une série d’événements extérieurs et une intense activité d’édition et d’exposition en collaboration avec des musées et des bibliothèques dans le monde entier.