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Vues partielles de l'exposition






Musée portable I 2
pop Art, Art Conceptuel,
Actionnisme en Hongrie, 1956-1976


in cycle Mille et trois plateaux, troisième épisode
Configurations  /  du 7 juin 2005 au 29 août 2005

Dans les années 1960, les propositions de l’avant-garde naissante prennent une ampleur croissante. Le 'Pop art', l’art conceptuel et l’actionnisme deviennent l’expression de la mutation de la tradition iconoclaste. Cette avant-garde apparaît aussi bien dans les démocraties capitalistes répressives / tolérantes que dans les démocraties socialistes répressives / intolérantes – en Tchécoslovaquie, en Yougoslavie, en Union Soviétique, en Pologne, etc. – tout comme en Hongrie. La politique culturelle kitsch, centralisée et romantico-dépressive n’y reconnut pas l’art correspondant à son idéologie originelle, à sa forme contemporaine adéquate – c’est-à-dire le Réalisme Socialiste renouvelé – et entretint une censure artistique spécifique et une police secrète pour éradiquer « le travail de sape culturel impérialiste ». […]

Les premiers signes d’une mutation en Hongrie, à la fin des annés 1950 et au début des années 1960, furent la musique concrète et électronique, la poésie proche du pop, le Rock’n’Roll, le pré-actionnisme. Puis, à partir du milieu des années 1960, les beaux-arts et la poésie conceptuels et à influences pop, l’intermédialité, l’art-non-art, les happenings, actions, concerts fluxus, action-théâtre, action musique, mail-art, etc. Cette époque, qui dure jusqu’en 1976, fait ensuite place au courant Punk, à la 'New Wave', 'Neue Wilde', Néo Géo, Surimpressionnisme, 'Bad Art', 'Appropriation Art' et à toute la complexité torse du Postmodernisme. […]

L’exposition monstre organisée à la Galerie Nationale Hongroise en 1991, sous le titre « Les années soixante – Nouvelles aspirations dans les beaux-arts hongrois », puis l’exposition internationale, plus monstre encore, inaugurée à Vienne en 1999 au Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, sous le titre « Aspects / Positions – l’art en Europe centrale 1949-1999 », et montrée à Budapest en 2000 au Musée d’Art Contemporain – Musée Ludwig, ne présentaient qu’à peine les créations hongroises caractérisant les années 1960 et, dans tous les cas, de manière tendancieuse, dans un contexte fallacieux. D’autre part, l’ouvrage « Primary Documents : A Sourcebook for Eastern and Central European Art since the 1950s », publié en 2003 par le MoMa de New York ne présentait pas comme il se devait cet art hongrois, né après les années 1950 en synchronie avec les courants mondiaux. Les œuvres hongroises de cette période n’ont pas été traitées, analysées, archivées, popularisées comme elles auraient du l’être, en conséquence de quoi le climat artistique de l’époque s’en est trouvé tronqué et abâtardi.

En présentant dans le cadre du « Musée Portable Intensificateur d’Intelligence » une collection de multiples d’environ soixante-dix artistes ainsi que plusieurs centaines d’œuvres et documents montrés par projection multimédiale, le NETRAF (Front Global des Contre-Faussaires de l’Histoire de l’art de l’Union Internationale Parallèle des Télécommunications Néo-Socialiste Réaliste) — composé de Andrea Tarczali (infirmière), András Szonyi et Tibor Kaszás (assistants-informaticiens), Tamás St. Auby (agent) — replace les faits proscrits par les bureaucrates imbéciles dans le statut artistique et historique qui est le leur.

Tamás St. Auby (superintendant de L'UIPT, agent NETRAF). Budapest, le 13.01.2004.

(Extraits de « Musée portable I2. Pop Art, Conceptual Art, Actionisme en Hongrie dans les années 60 (1956-1976) », publié dans « Diskurs / Magazin für wirtschaft und kultur », février 2004.)

Traduit du hongrois par Miklós Konrád.