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Vues partielles de l'exposition |
Le Regard du bègue
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Le Regard du bègue fait suite à l’exposition Partage de minuit, présentée ce printemps ici même, dans le Magasin des panoramas. Cette deuxième « exposition dans la collection » poursuit le travail engagé par la précédente et qui consiste, en quelque sorte, à découvrir une exposition cachée dans le stock de la collection ou, pour le dire autrement, à construire une exposition à partir des relations objectives et subjectives qui se tissent au fil du temps entre les œuvres de la collection (plus quelques emprunts). Le titre l’indique, il s’agit de bégaiements, de dédoublements, d’échos, d’effets stéréo, de revenants et autres rémanences. Les visiteurs réguliers du Mamco y reconnaîtront donc maints souvenirs d’œuvres ou d’expositions (un musée est aussi une collection de souvenirs). Dans les sept salles, mises en couleurs par Stéphane Kropf, s’enchaînent 102 pièces de 52 autres artistes (vidéos, peintures, photographies, dessins ou objets). La méthode qui a permis leur réunion et leur agencement repose sur l’idée que la collection serait comme l’inconscient du musée et que ses éléments s’y distribuent selon tout un spectre de critères formels, analogiques, symboliques, etc., qui ne relèvent pas nécessairement des taxinomies historiques et critiques établies. D’associations libres en déplacements, de condensations en glissements d’un voisinage l’autre, de calculs en lapsus, l’imagination de type onirique ou simplement rêveur fournit des appariements qui s’emboîtent en séquences qui se cousent à leur tour entre elles par anacoluthe ou syntaxe floue. Le regard du bègue voit double. Il rebat les cartes de la mémoire et d’autres liens se nouent. |
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