
John Stezaker, Mask XIV, 2006
Photogravure sur papier et
carte postale
© Tate, Londres, 2013
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Jean-Max Colard
L’exposition de mes rêves
2013, 112 pages, 3 reproductions en noir et blanc, 17 x 24 cm.
ISBN : 978-2-94015-957-4 ; 25 CHF / 20 euros.
Voir des expositions, les chroniquer dans des magazines ou des
revues d’art, visiter des foires, rencontrer des artistes, écrire des
textes de catalogue : c’est le quotidien de tout critique d’art et commissaire
d’exposition. Mais à force de regarder des œuvres, de
les fréquenter, il arrive aussi que l’on rêve d’elles la nuit. La scène
transfigurée de l’art se peuple alors d’expositions imaginaires,
d’artistes anonymes, d’images traversant l’espace, de crises
d’angoisse du curateur. Car, la nuit, tout bouge, devient plus flottant,
plus aérien, plus spectral.
Depuis 2005, Jean-Max Colard note consciencieusement
ses rêves relatifs à l’art — au réveil, parfois au milieu de la nuit ou
quelques jours après les avoir faits. Ses réinventions d’un monde
d’artistes, d’œuvres et de musées, de foires et de conservateurs,
soumises alors au principe d’incertitude, prennent une singulière
dimension, celle propre à la transfiguration des identités et des
identifications. Voilà pourquoi ces « rêves critiques » s’offrent
aussi comme un moment de liberté, et comme un autre espace
d’exposition. Mais voilà pourquoi également ils expriment le désir
profond d’une autre écriture sur l’art.
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