Hannah Villiger
exposition temporaire |
Block XXXV, 1994 4 polaroïds, tirage C-prints, contrecollés sur aluminium ; 258 x 254 cm Cabinet des estampes, Genève Block XXXVII, 1994 15 polaroïds, tirage C-prints, contrecollés sur aluminium ; 289 x 481 cm The Estate of Hannah Villiger Block, 1997 6 polaroïds, tirage C-prints, contrecollés sur aluminium ; 254 x 377 cm The Estate of Hannah Villiger |
Hannah Villiger, Je serai mon propre ciseau in cycle rolywholyover, deuxième épisode |
Parcourir son corps dans le mouvement insistant d’une auscultation. Minutieusement. S’arrêter, resserrer le champ visuel sur un fragment de peau, des doigts musclés, une ossature proéminente, des tendons noués, un poing serré, une aisselle ouverte… Le dialogue d’Hannah Villiger avec son corps, au travers de l’objectif de son appareil photographique, a été une longue expérience (de 1980 à 1997), passionnée, rude, tourmentée, ludique parfois, entre « elle et elle-même ». Elle se montre ou plus justement se révèle sans interdit, dégagée de tout a priori. De temps à autre, l’appareil photographique s’éloigne, comme s’il éprouvait la nécessité de s’évader, d’explorer hors champ les toits environnants, la ville qui se laisse regarder par la fenêtre de l’atelier. Mais déjà les repères s’échappent, l’horizon verse dans la verticalité, le haut et le bas s’inversent et se retournent, les cheminées comme les fragments corporels préfèrent les lignes de fuite qui s’égarent à l’ordonnance réglée d’un point de vue. |
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