« Good Morning » de Koka Ramishvili est une invitation à participer à ses « Plates-Formes pour Événements », une installation audio-visuelle qui réunit la sensation de vacuité et l’attente croissante de quelque chose sur le point de se produire…
Les projections photographiques des images d’intérieur et d’extérieur sont couvertes de pluies diluviennes incessantes, des images gelées émergeant du passé dans les limites du présent qui s’écoule.
L’œuvre génère un espace vide s’étirant dans l’intimité de ses propres limbes, entre le passé et le présent, dans une étendue de « survie » obsessionnelle, ou de souvenirs « figés dans le temps », voire de leurs réminiscences dans le bruit hypnotique de la pluie et d’une animation aveuglante. C’est une œuvre faite d’ambiguïtés et de passions, où documentation et fiction, douleur et imagination ont fusionné.
« Good Morning »
quand tous les signes qui composent
l’exposition sont en opposition,
une nuit inquiétante,
une œuvre qui émerge de la nuit,
un monde électronique sombre
qui se fond dans un monde de fantasme,
mi-réel, mi-fiction.
« Good Morning »
si loin des clichés des émissions
télévisées matinales,
pas vraiment ce à quoi vous vous attendiez…
« Good Morning »
qui ne nous mène nulle part,
mais nous ramène ici, à nous-mêmes,
à notre place et dans notre temps.
« Good Morning »
une œuvre qui incite à la médiation et à la méditation,
où, selon les mots de l’artiste, « les images n’agressent pas le spectateur,
au contraire,
le vide de ces images provoque une épreuve particulièrement active sur le temps présent,
à l’intérieur de ce même spectateur ;
non pas comme un document
ou une simple fantaisie,
mais comme place privilégiée
pour l’événement ».
« Good Morning »
un travail très personnel,
issu de l’état transitionnel de l’artiste,
né d’un délire où se rassemblent
son nouveau lieu et son déplacement.
Keti Japaridze
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