Michel François
exposition temporaire |
Autoportrait contre nature, 2001 vidéo coll. de l'artiste |
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Michel François, Autoportrait contre nature in cycle Vivement 2002 !, encore |
Dans un entretien réalisé en 1999, Michel François associait l'évolution de son travail de la production d’objets, notamment des pièces en plâtre, des pains de terre, à une approche de l’espace d’exposition dans son entité qui devient lieu de composition des éléments disparates qu’il accumule au fil de ses voyages au fait qu'il n'avait plus d'atelier : « C'est comme si, pendant toute cette période de travail en atelier, il s'était agi de reprendre toute l'histoire de la sculpture et de l'image, etc., de comprendre, de refaire son école et puis après de sortir et d'aller vérifier tout cela dans le monde. En même temps, la nécessité de produire soi-même ses propres objets a quelque peu disparu. Qu'est-ce qu'on a encore besoin d'ajouter, si ce n'est d'articuler, de donner du sens, de cadrer, de composer ce qui est déjà là ? » Et ce « déjà là », c'est le réel, les bruits d'un casseur de cailloux, un enfant qui plonge son visage dans une fleur, des toiles d'araignée dans le grenier d'une Fondation, bailler, souffler dans un ballon… Autant de gestes courants qui lui fournissent matière à sa production artistique, photographique, vidéographique, accumulation d'éléments qui rebondissent et s'articulent les uns aux autres. Par touches successives et disparates, avec une légèreté qui renvoie cependant en creux au tragique de la condition humaine, M. François sédimente des bribes d'une histoire de l'homme saisie dans un contact sensible, sans chercher à forcer le cours des choses. |
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