Valie Export
exposition temporaire |
I (Beat [it]), 1980 installation vidéo: un bac métallique, eau avec de l'huile noire, une photographie n/b découpée, 3 moniteurs sur des supports métalliques noirs et 3 vidéos VHS Pal coll. de l'artiste Abstract Film n°1, 1967-1968 installation média mixte : socle, miroir, eau, projecteur super ; 8 dimensions variables Adjungierte Dislokationen III, 1978-1997 structure en bois, caméra vidéo suspendue au plafond, 24 téléviseurs posés sur des étagères métalliques ca 150 panneaux ; 19 x 1.5 x 50 à 300 cm (pile 75 x 310 x 50 cm), étagères 66 x 265 x 43 cm Die Macht der Sprache, 2002 installation vidéo, 6 moniteurs et 6 lecteurs DVD, DVD sonore |
Valie Export, Rétrospective in cycle Rien ne presse / Slow and Steady / Festina lente, septième épisode |
Dans un autoportrait (Selbsportrait) de 1968, VALIE EXPORT affiche son identité : l’année précédente, refusant l’héritage de la tradition, elle avait gommé son nom de naissance et s’était approprié une marque de cigarettes bon marché Smart Export comme nom d’artiste et raison sociale. D’emblée, la jeune artiste bousculait l’ordre établi des choses et lançait son travail avec une détermination rebelle. Le fait d’être femme sera la matière de son art. 1968, la date mérite d’être soulignée alors qu’aujourd’hui les Sixties résonnent fréquemment comme une variante du « rétro » , l’Autriche finissait d’être secouée par les actionnistes viennois et leur violente et outrageante révolte. VALIE EXPORT leur doit sans doute beaucoup, mais les renvoie à leurs attitudes machistes et misogynes et promène dans le centre de Vienne un homme tenu en laisse come un chien (« Mappe des Hundigkeit » [De l’archive canine], 1968). Cette performance ne doit toutefois pas être vue comme une plaisanterie sadique pour humilier le macho… Elle questionne ce que l’on est amené à ressentir lorsqu’on est contraint à vivre un rôle qui n’est pas le nôtre. |
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