Hubert Duprat
exposition temporaire |
Coupé Cloué, 1991-1994 bois, clous de tapissier ; 50 cm de diamètre 510 cm de longeur chaun coll. Frac Limousin Cassé Collé, 1991-1994 calcaire ; 115 X 80 X 80 cm chacun coll. FNAC, Paris et coll. de l'artiste À la fois la racine et le fruit, 1997-1998 bois, plaquettes d'os et pointes métalliques ; 100 x 400 x 100 cm coll. Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris Sans titre, 1986-1989 cibachromes ; 76 x 160 cm chacun coll. Frac Bretagne Nord, 1997-1998 plaquettes d'ambre ; 35 X 28 X 32 cm coll. Philippe Nordmann |
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Hubert Duprat, Fabrique et Prodiges, 1983-1998 in cycle Patchwork in Progress 5 |
Le parcours de Hubert Duprat commence en 1983 avec la présentation de deux types de travaux en apparence très différents. D'une part des larves d'insectes aquatiques (des trichoptères) qui ont pour particularité de se construire un étui protecteur en s'appropriant des matériaux dans leur environnement de sorte que les paillettes d'or, les pierres précieuses et les perles que l'artiste place dans leur aquarium contraignent l'animal à faire de cet écrin une pièce d'orfèvrerie. D'autre part, une série de photographies (« L'Atelier ou la montée des images ») qui reproduisent la projection sur un mur de l'atelier de l'artiste d'une portion de l'espace extérieur suivant la méthode de la 'camera obscura' décrite par Léonard de Vinci. Ces travaux sont suivis en 1988 par une série d'interventions 'in situ' consistant en des projections en bois et en béton d'une partie de l'espace de son atelier (« Sans titre », Château-Pichon-Longueville, Pauillac, 1987 ; Galerie Jean-François Dumont, Bordeaux, 1989 ; Villa Arson, Nice, 1989 ; Centre d'art Le Quartier, Quimper, 1993). Parallèlement H. Duprat réalise les « Cakes » et les « Marqueteries » qui sont soit des blocs de béton, soit des panneaux de bois sur lesquels se détachent des tracés qui renvoient toujours à l'image de l'atelier. Avec la série des « Cassé-collé » (1991-1994 ; des pierres ou des blocs de béton disloqués au marteau-piqueur puis recollés), H. Duprat entreprend une réflexion sur la fragmentation et la recomposition qui se poursuit avec les « Coupé-cloué » (1991-1994, des clous de laiton plantés sur des troncs), ainsi qu'avec des pièces telles que « Nord » (1997-1998, des plaquettes d'ambre collées les unes aux autres de façon à former un volume vide) ou « À la fois la racine et le fruit » (1997-1998, un entrelacement de branches recouvert de plaquettes d'os). La marqueterie apparaît dès lors comme une poétique dont H. Duprat s'ingénie à explorer les ressources qu'il s'agisse de projectiles de plomb ou de rubans de cuivre fixés dans le plâtre d'un mur (« Sans titre », 1992 ; « Entrelacs », 1992-1999), ou encore des plaques de marbre enserrées dans du béton qui lui avaient servi à figurer sur le sol l'image d'une montagne (« Montagne », 1993-1994). |
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