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  Botto e Bruno 

exposition temporaire
Wall's Place, 2002–2003  

Black City, 2003
impression Vutek sur papier ; triptyque ; 280 X 250 cm chacun
coll. des artistes

Wall's Place, 2003
impression Vutek sur papier ; 3 éléments : 420 x 900 cm ; 420 x 500 cm ; 420 x 460 cm
coll. des artistes

After the rain, 2003
impression vutek sur PVC résistant (éléments au sol) ; 13 éléments, dimensions variables
court. Galleria S.A.L.E.S, Rome

 

 





Botto e Bruno, Wall's Place, 2002–2003

in cycle Rien ne presse / Slow and Steady / Festina lente, quatrième épisode
Fragments d'un discours italien  / du 28 mai 2003 au 21 septembre 2003

Installés dans la banlieue de Turin, Botto e Bruno photographient des bâtiments industriels abandonnés, des immeubles aux façades si décapies qu’ils semblent désaffectés, des lieux désertés, des rues dont l’asphalte mal entretenu laisse stagner quelques flaques d’eau, des adolescents, dont on ne voit jamais vraiment le visage. Leurs corps habitent ce monde péri-urbain mais leur être demeure esseulé, protégé dans leur monde musical.
Exprimant clairement leur doute sur l’objectivité de l’enregistrement photographique – « Nous pensons que les images sont des instruments dangereux : on sait bien comment on peut facilement s'habituer à une image la plus extrême et la plus violente » – Botto e Bruno cherchent « à opérer une vraie déconstruction de la photographie à travers ses moyens et ses matériaux ». À partir des nombreuses séquences photographiques de leurs reportages qu’ils archivent en quatre sections (les architectures, les personnages, les terrains inondés, les ciels), Botto e Bruno recomposent des périphéries urbaines dont aucune n’est la reproduction d’une banlieue existante. Traitant leurs prises de vue comme des « fragments de réalité », ils procèdent (sans recours aux procédés numériques) par des montages, des retouches, des juxtapositions, des « surimpressions », des décalages qui recréent des lieux fictifs dont la force de persuasion nous porte à les confondre avec une certaine réalité.
Leur montage est ensuite agrandi à l'échelle 1/1 (Vutek ou jet d'encre sur PVC ou papier) dont ils tapissent, souvent entièrement, l’espace d’exposition : « Under My Red Sky », Palazzo delle Esposizioni à Rome (2000), Biennale de Venise (2001). Pour leur exposition monographique au Mamco, « Wall’s place », Botto e Bruno ont décidé d’occuper la totalité des espaces qui constituent « La Rue » en se servant des murs comme support direct de leurs montages. Les fragments ne reconstituent plus une photographie monumentale mais tapissent les murs et le sol. Totalement transformé, unifié par les nombreux « papiers » sur lesquels sont inscites de petites phrases extraites des musiques qu’écoutent les adolescents penchés sur des vinyles, l’espace est devenu le lieu même d’une fiction déconcertante par sa proximité avec une réalité irréductible à sa nomination.


Gianfranco Botto est né en 1963, Roberta Bruno est née en 1966, ils vivent à Turin.